Adaptation de l’heure de début d’une pause et du temps de travail
L’heure de début de la pause a un effet indéniable sur le sommeil : un réveil très matinal est associé à une augmentation de la somnolence en cours de journée. L’heure du changement d’équipes a des répercussions sur la structure du sommeil et sur les éventuels manques qu’il sont liés. C’est pourquoi la littérature conseille de ne pas faire débuter la pause du matin avant 7 h.
Conwed, leader mondial dans la fabrication de filets en plastique, a décidé d’adapter l’horaire des pauses. Les changements de pause ont aujourd’hui lieu à 7 h, 15 h et 23 h, au lieu de la triade classique 6-14-22. Cette modification de l’horaire de travail a eu un impact positif sur les travailleurs et sur l’ensemble de l’organisation. Le nouvel horaire entraîne en effet une amélioration du repos nocturne et se rapproche davantage d’un rythme d’alimentation normal. Du point de vue de l’organisation, la modification des horaires s’avère également positive, étant donné qu’elle permet un meilleur contact entre les diverses équipes et les travailleurs de production en régime de jour, et qu’elle facilite la communication entre les ingénieurs et l’équipe entière. (Source:©http://www.essenscia.be/fr/Document/Download/12166)
Une autre caractéristique des horaires est celle du nombre d’heures de travail prestées par jour. Il ressort d’études que la durée de la journée de travail exerce un impact sur la santé des travailleurs. C’est pourquoi il convient d’éviter les journées de travail de 12 h, sauf en cas d’un léger travail physique. Ainsi, en cas de charge physique, cognitive et/ou émotionnelle élevée, les longues journées sont à proscrire, notamment pour garantir la sécurité et la qualité du travail presté.
Pour ce qui est du nombre d’heures de travail mensuelles, l’on pourrait plaider en faveur d’une diminution du temps de travail dans le cadre d’une humanisation du régime de travail à pause. Le travail en régime à pause continu s’organise le plus souvent dans un système classique à quatre équipes. Dans un pareil système, le travail se répartit sur 21 jours calendriers par période de quatre semaines. Une diminution du temps de travail permettrait d’instaurer un régime posté plus humain, évoluant par exemple dans un système à cinq équipes de 33,6 heures par semaine et 21 jours de travail sur une période de cinq semaines. L’on pourrait, éventuellement, augmenter légèrement le temps de travail moyen par l’introduction de journées de travail complémentaires, à la faveur desquelles les travailleurs concernés bénéficieraient d’un enseignement et d’une formation. Cette démarche a plusieurs avantages potentiels, parmi lesquels une organisation plus efficace des formations, une meilleure répartition de la charge de travail et de l’effectif parmi les équipes, des cycles de travail plus brefs, ce qui profite à la santé, une baisse de l’absentéisme et plusieurs effets positifs pour les travailleurs âgés de 45 ans et plus. Le passé offre aussi des exemples d’une conservation d’emplois grâce à cette démarche et à la réduction (légalement prévue) des charges en cas de diminution du temps de travail. Il faut noter qu’une diminution du temps de travail impacte l’entreprise.
Sources :
- Travail de nuit et en équipes. Qui y gagne ? Qui y perd ? http://www.accg.be/sites/default/files/publications/accg-brochure-travail-de-nuit-et-en-equipes.pdf
- De klok rond … Gezondheid en sociaal leven in ploegenarbeid. http://www.serv.be/uitgaven/453.pdf
- Travailler plus longtemps, c’est possible. http://www.essenscia.be/fr/Document/Download/12166
- Verbiest, S., Goudswaard, A., Kooij-de Bode, H., Looze, M. de, Bosch, T., & Blok, M. (2013). Gezond, gezonder, gezondst? Wat zijn gezonde roosters? Tijdschrift Voor HRM, 3, 16, 63-77. Récupéré sur http://publications.tno.nl/publication/34617149/F7eNnQ/verbiest-2013-gezond.pdf